Après le RWDM, l’Union Saint-Gilloise, et aujourd’hui le RSC Anderlecht, ce sont désormais les trois plus grands clubs de football bruxellois qui ont décidé de ne plus aligner d’équipes de jeunes dans les compétitions régionales & IRIS.
En tant qu’ancien député bruxellois, échevin des Sports, citoyen bruxellois et fervent défenseur du sport pour tous, je tiens à exprimer ma profonde consternation face à l’annonce soudaine de la fermeture du centre de formation du RSC Anderlecht situé au Heysel.
Cette décision constitue un abandon clair de leur mission sociale et formatrice
Ce centre n’était pas qu’un terrain d’entraînement : il était un véritable pilier pour des centaines de jeunes Bruxellois et leurs familles, un lieu d’éducation, d’encadrement, d’ambition. Cette décision constitue un abandon clair de leur mission sociale et formatrice. Elle est d’autant plus choquante que ces clubs reçoivent des subventions conséquentes de la Région bruxelloise (le RSC Anderlecht reçoit 275.500€, l’Union Saint-Gilloise 320 000€ et le RWDM 190 000€), censées justement soutenir l’accès au sport pour tous les jeunes bruxellois.
J’interpelle ici la Région bruxelloise, des centaines de milliers d’euros ont été investis dans ces clubs au nom de l’intérêt général. Il est légitime, aujourd’hui, de demander des comptes. Si cette décision trahit les engagements pris envers la Région, alors les subsides doivent être remboursés par les clubs. Il en va de la crédibilité des politiques publiques et du respect des autres disciplines sportives bruxelloises, trop souvent reléguées à l’arrière-plan.
J’appelle donc la Région à analyser la situation actuelle et les engagements pris au moment de l’octroi des subsides, à réaffecter une partie des montants remboursés aux autres clubs bruxellois qui continuent d’assurer leur mission sociale avec peu de moyens, et enfin à conditionner tout futur financement à une réelle implication dans le sport régional.
Le sport bruxellois mérite une politique cohérente, juste et tournée vers l’intérêt collectif.