Blocage des subsides régionaux - La solution ? Fonctionner avec les douzièmes provisoires

Je me réjouis de constater que les clubs sportifs bruxellois commencent enfin à s’exprimer publiquement sur la situation critique qu’ils traversent, et que certains médias leur offrent enfin une tribune.

À la suite d’un communiqué de presse que j’avais transmis il y a quelques semaines sur le gel des subsides régionaux, deux articles ont été publiés dans Sudinfo/La Capitale. Ils relaient les témoignages de plusieurs clubs bruxellois dont notammentl’United Basket Woluwe. Ces clubs y détaillent les difficultés concrètes qu’ils rencontrent en raison du blocage des subsides régionaux, mais surtout, ils lancent un cri d’alarme : un véritable danger pèse sur eux.

Ne soyons pas naïfs : cette situation est de très mauvais augure pour l’ensemble du sport amateur à Bruxelles. Il est grand temps d’agir, avant qu’il ne soit trop tard.

L’an dernier, la Région bruxelloise avait validé un budget de 3,5 millions d’euros à destination de 213 clubs sportifs disposant d’une école de jeunes.

Dès lors, pourquoi ne pas appliquer la règle des douzièmes provisoires ? Cette méthode, souvent utilisée en cas de blocage budgétaire, consiste à libérer chaque mois un douzième du budget de l’année précédente. C’est d’ailleurs ainsi que nous procédons au niveau communal pour garantir la continuité des services.

Dans le cas présent, cela permettrait de maintenir en vie les clubs sportifs bruxellois. La prochaine saison approche à grands pas, et pour la grande majorité d’entre eux, la perception de tout ou partie des subsides est vitale.

Ce blocage, nous le devons à la coalition MR-Engagés, qui refuse la formation d’un gouvernement bruxellois tant que la N-VA n’y est pas intégrée.

Mais intégrer la N-VA au gouvernement bruxellois, c’est faire entrer le loup dans la bergerie. Ce parti ne défend que les intérêts flamands, et n’a jamais caché son hostilité à l’égard de Bruxelles. Ce serait une trahison du MR envers les Bruxellois. Et surtout, cela ouvrirait la voie à de nouvelles coupes budgétaires, notamment dans les moyens alloués au sport amateur.

Les clubs amateurs doivent en prendre pleinement conscience. Ils doivent se réveiller, se rassembler et réagir. Leur avenir (et celui du sport amateur bruxellois) est en jeu. Le temps n’est plus à l’attente, mais à l’action.